La grossesse est un moment particulier dans la vie professionnelle d’une femme où elle doit pouvoir concilier, plus que d’habitude, sa santé avec ses obligations. C’est pourquoi différentes dispositions permettent d’arrêter de travailler quand on est enceinte. On vous explique tout.
Le congé prénatal, l’arrêt de travail avant la naissance
Le congé prénatal est celui qui permet à la femme enceinte de ne travailler dans les semaines qui précèdent le terme d’une grossesse. Cette disposition est bien entendu adaptée selon diverses situations.
- Le congé parental commence 6 semaines avant la date du terme pour une première ou deuxième grossesse
- Le congé commence 8 semaines avant le terme pour une troisième (et plus) grossesse
- Le congé démarre 12 semaines avant la date de l’accouchement pour la naissance de jumeaux
- Le congé peut démarrer jusqu’à 24 semaines avant pour la naissance de triplés
Il s’agit là seulement du congé prénatal, mais il existe d’autres formes de congés pouvant être sollicitées pour pallier aux difficultés passagères ou permanentes d’une grossesse.
La définition du congé pathologique
Le congé pathologique est celui donné par le médecin traitant ou le gynécologue à la femme enceinte soufrant d’une pathologie liée à sa grossesse. Dans ce cas de figure, on retrouve principalement des problèmes comme :
- L’hypertension
- Le diabète gestationnel
- Le risque d’accouchement prématuré
- Une fatigue anormale
- Des problèmes de sommeil
Le médecin ou le gynécologue ont de toute façon toute liberté d’apprécier si un congé est pathologique ou non en fonction de la patiente. Ce congé est valable 14 jours, à prendre de façon continue ou fractionnée tout au long des mois de la grossesse, jusqu’au congé prénatal.
Au-delà du congé pathologique, l’arrêt de travail
Il peut être nécessaire d’avoir plus de 14 jours de congés pathologiques sur toute la durée d’une grossesse. Dans ce cas de figure, c’est l’arrêt de travail classique qui est donné. La différence réside dans le niveau des indemnités de la Sécurité Sociale, moins importantes lors d’un arrêt de travail classique que dans l’arrêt pathologique. Un arrêt pathologie n’a pas de jours de carence et est indemnisé à hauteur de 90 %. L’arrêt de travail est à la même hauteur, mais avec une participation de l’employeur, et avec une dégressivité au-delà du premier mois. Un arrêt de travail comporte aussi 3 jours de carence. Mais cela peut permettre d’être protégé en étant enceinte sur une période bien plus longue.
Arrêt de travail ou aménagement du poste ?
L’arrêt de travail n’est pas toujours la solution notamment lorsque c’est la difficulté du poste qui est en cause plus que l’état de santé de la femme enceinte. Dans ce cas, il y a des dispositions qu’il est possible de faire jouer comme un aménagement du temps de travail ou l’affectation sur un autre poste sans perte de rémunération. C’est une demande à faire auprès de son service RH et qui ne prive pas de faire appel à son médecin pour un arrêt de travail en cas de nécessité.