Toute personne salariée, retraitée, au chômage, ou à la recherche d’un emploi est tout à fait libre de faire un bilan de compétences. Reste maintenant à trouver son financement.
Le cas des salariés
Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la réforme professionnelle en janvier 2015, le Droit Individuel à la Formation a laissé sa place au Compte Personnel de Formation. Un nouveau dispositif qui change entièrement la donne pour ce qui est du financement des formations professionnelles. En effet, une nouvelle liste de modules éligibles a été mise en place. Et malheureusement, contrairement au DIF, le bilan de compétences n’en fait plus partie.
Une bonne nouvelle tout de même pour les salariés qui programment de faire un bilan de compétences cette année : ils peuvent toujours compter sur le Fongecif. Toutefois, l’initiative n’est acceptée qu’avec le consentement de l’employeur. Le bilan de compétences doit donc faire partie du plan de formation mis en place par l’entreprise. Dans ce cas de figure, il y a de fortes probabilités que les frais soient entièrement pris en charge par cet organisme. En outre, pour justifier de ses absences sur son lieu de travail, le bénéficiaire doit déposer une demande de congé.
Y seront bien précisés les dates et les lieux de la formation, ainsi que le nom de l’organisme qui va la dispenser. Une petite remarque cependant : quand bien même c’est le supérieur hiérarchique qui est à l’origine de la décision, le subalterne n’a pas obligation de lui communiquer les résultats de son évaluation. Comme c’est une démarche à la fois personnelle et individuelle, le résultat peut tout à fait demeurer confidentiel, selon les désirs de son titulaire.
Les autres cas possibles
Concernant les entrepreneurs et les travailleurs free-lance, à moins d’avoir souscrit au Fonds d’Assurance Formation ou FAF, ces derniers n’ont pas d’autre choix que de s’autofinancer. Et dans la mesure où ces formations peuvent être oéreuses vu qu’il faut compter tout de même mille cinq cents euros en moyenne, certains n’hésitent pas à demander des prêts à leur banque. Autrement, pour obtenir une aide financière, il y a tout de même une alternative, à savoir s’adresser à l’Association de Gestion du Financement de la Formation des Chefs d’Entreprises (Agefice).
Maintenant pour les personnes au chômage ou en recherche d’emploi, une prise en charge totale ou partielle peut être demandée auprès de Pôle Emploi. Ici, l’évaluation peut être recommandée dans le cadre d’une réorientation, ou d’un changement de métier. C’est pour cela qu’il ne faut pas hésiter à en parler avec son conseiller Pôle Emploi.
Attention, seules les personnes présentes sur la liste des demandeurs d’emploi peuvent en bénéficier. C’est le demandeur qui devra s’occuper de trouver le centre de bilan de compétences. Un devis sera par la suite remis à Pôle Emploi qui étudiera la proposition. Pour entrer dans les détails, la somme accordée provient de l’Aide Individuelle à la Formation, avec un montant plafonné à huit cents euros. Pour ce faire, le formulaire de demande d’AIF est à remplir et à remettre au conseiller les quinze jours précédant la date de début du bilan de compétences.